Le nez bouché !!!

2947_spa-directi-green1Le nez joue aussi une fonction majeure pour l’odorat. La partie supérieure des fosses nasales (là où la muqueuse est mince), est très riche en récepteurs olfactifs.

L’odorat et le goût sont intimement liés. C’est la raison pour laquelle, quand on a le nez bouché, en plus d’une baisse de l’odorat, on se plaint aussi d’une baisse du goût des aliments…

Chez le médecin

Vous n’en pouvez plus de ce nez perpétuellement bouché et vous avez décidé d’aller consulter un généraliste ou un ORL. Le praticien, pour établir son diagnostic, va vous interroger sur la particularité de votre obstruction nasale :
– une narine bouchée ou les deux ?
– une obstruction permanente ou par crise ?
– le facteur saisonnier ou l’incidence du lieu (à la campagne, en ville ou en présence d’animaux.)
– le facteur professionnel : êtes-vous exposé, lors de votre activité professionnelle à des poussières, des produits chimiques, des pollens ?
– les antécédents chirurgicaux : avez-vous subi une rhinoplastie ou une cautérisation des cornets ? Avez vous eu une fracture du nez ?
– le facteur allergique : êtes-vous allergique, asthmatique ?

Après vous avoir posé de nombreuses questions, le médecin vous examinera, le plus souvent à l’aide d’endoscope (fine sonde introduite dans la narine), et peut vous proposer des examens complémentaires comme des tests allergologiques, un scanner de la face.
Il verra, ainsi, avec précision, l’intérieur de vos cavités nasales et de vos sinus. Cela permettra de repérer une éventuelle déformation.

Les problèmes qui provoquent une obstruction nasale peuvent provenir de la muqueuse ou d’une déformation du nez, empêchant le trajet naturel de l’air. Il existe quatre grandes causes d’obstruction nasale : les causes inflammatoires, les causes architecturales, les causes mixtes et les anomalies valvaires.

Les causes inflammatoires

Quand la muqueuse est irritée par une fumée, de la poussière ou par un agent allergène comme le pollen, le premier effet de cette agression, va être l’éternuement. Ensuite, comme tout tissu agressé, les vaisseaux sanguins vont se dilater pour permettre l’arrivée massive des globules blancs, vos cellules de défense. C’est cette dilatation des vaisseaux qui fait gonfler la muqueuse.

C’est aussi pour cette raison que votre nez va se mettre à couler. C’est la rhinite infectieuse d’origine virale, le plus souvent. C’est ce qui se passe quand vous attrapez un rhume. Un virus est passé par là et la réponse inflammatoire, c’est le rhume.

Cependant, il arrive que cette inflammation soit chronique (quand elle dure plus de 3 mois). C’est ce que l’on appelle une rhinite chronique ; quand elle touche le nez et les sinus, c’est une rhino-sinusite chronique. La muqueuse est tout le temps inflammée et les cornets, ces replis physiologiques de la muqueuse nasale sont hypertrophiés.

Cela peut provenir d’une allergie (c’est la rhinite allergique), d’un problème vasomoteur (c’est la rhinite vasomotrice, fréquente chez la femme enceinte), ou d’une inflammation de la muqueuse liée au dérèglement de certaines cellules pouvant aboutir à la formation d’un ou plusieurs polypes (polypose naso-sinusienne toujours bénigne).

La rhinite vasomotrice
Elle est très fréquente, et touche plus volontiers les femmes. Elle survient souvent en période de stress. Elle pourrait trouver sa cause dans une mauvaise régulation du système neuro-végétatif.
On a le nez bouché, la goutte au nez, voire une sensation de pesanteur faciale. Ces symptômes s’aggravent quand il y a de la fumée, des variations de température, une forte humidité ou des odeurs trop fortes.

A l’examen endoscopique (mini-caméra), on voit que les cornets sont hypertrophiés. Une hypertrophie qui disparaît, le plus souvent, à l’usage de pulvérisations de vasoconstricteurs.

En cas de polypes
La polypose est une maladie chronique fréquente des sinus. Ses signes cliniques sont : l’obstruction nasale, la rhinorrhée postérieure (mouchage postérieur) et l’absence d’odorat (anosmie). Dans tous les cas, la polypose naso-sinusienne est bilatérale (elle concerne tous les sinus).

Lorsque l’obstruction nasale est unilatérale (d’un seul côté), il peut s’agir d’un polype de Killian, une tumeur bénigne, au niveau du sinus maxillaire. Néanmoins le médecin doit rechercher une éventuelle tumeur maligne (cancer) pouvant se développer dans les sinus ! Il se développe parfois à partir de tumeur dite border line comme le papillome inversé ou spontanément sur une muqueuse saine, notamment en cas d’exposition à certains agents extérieurs (bois exotique, solvants..).

Autre forme de « polype », la mucocèle ou kyste des sinus. Il s’agit d’une sorte de kyste liquidien, qui peut entraîner la destruction des structures osseuses. Il nécessite une intervention et une surveillance régulière.

Lorsque le nez bouché s’accompagne de saignements fréquents, il peut alors s’agir d’un fibrome naso-pharyngé : une tumeur bénigne, touchant plus volontiers les hommes jeunes.

Les causes « architecturales »

Elles correspondent à une déformation de la cloison nasale, de l’os nasal ou des deux. Ces déformations peuvent être congénitales ou post-traumatiques. C’est la chirurgie : la septoplastie ou la rhino-septoplastie qui peut corriger ce que la nature a mal fait.

Les anomalies morphologiques des valves
Les valves du nez permettent de régler le débit de l’air dans les fosses nasales. Deux types de valves existent : les valves externes (ce sont les ailes du nez) et les valves internes (situées juste en arrière, à l’angle de la cloison nasale et du cartilage). Ce sont ces valves qui permettent de régler le flux aérien mais aussi la direction de ce flux.

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Problèmes liés aux ailes du nez
Lorsque les ailes du nez, par exemple, sont trop petites ou trop étroites, l’air ne peut pas pénétrer. C’est mécanique. A l’inspiration, les ailes du nez se collent. Les personnes concernées ont souvent pour réflexe, de relever la pointe de leur nez ou de tirer sur leur joue, pour permettre à l’air de passer (manoeuvre de Cottle).

La cause des anomalies des valves est le plus souvent congénitale, ou après une rhinoplastie sur la pointe du nez, quand la résection des cartilages a été trop importante.

Les traitements

Les traitements varient en fonction des causes. Lorsque les causes sont d’ordre inflammatoire, le traitement sera le plus souvent médicamenteux. Lorsqu’il s’agit de problèmes architecturaux, les traitements seront chirurgicaux.

> Les traitements de l’inflammation : ce sont les anti-inflammatoires locaux ou par voie générale, les corticoïdes locaux (sous forme de gouttes ou de pulvérisations). Ces traitements sont envisagés au long cours. Les traitements par voie générale ne peuvent être que de courte durée.

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> Lorsque la rhinite chronique est d’origine allergique, le traitement nécessite de commencer par un bilan allergique. Le médecin va déterminer les allergènes et proposer un traitement adapté. La désensibilisation est parfois une solution.

> Les traitements par laser ou par radio-fréquence sont indiqués dans le cas d’obstructions modérées dues à des causes muqueuses (une hypertrophie des cornets). L’onde laser ou la radio-fréquence va pénétrer dans la muqueuse du cornet et en provoquer la rétraction. Il y aura plus de place ensuite pour le passage de l’air.

Cette intervention est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale et dure environ trente minutes. C’est relativement peu douloureux pendant, comme après l’intervention. Dans les jours qui suivent, des lavages sont nécessaires pour éliminer les croûtes.

Les interventions chirurgicales

> Opération sur les cornets : la turbinectomie. Cela s’effectue sous contrôle vidéo endoscopique (par les voies naturelles). Le but de l’intervention est de diminuer le volume des cornets et donc d’augmenter le flux de l’air. La turbinectomie est une technique chirurgicale très efficace. Cela se passe sous anesthésie générale d’environ 30 minutes. Le plus souvent des mèches sont posées pour une durée de 24 à 72 heures. Vous sortez le lendemain, sauf certains patients (à risque) nécessitant une surveillance particulière, et votre visite de contrôle a lieu dans les jours qui suivent.

> Opération sur la cloison : la septoplastie. Il s’agit de remodeler ou d’enlever les parties déformées de la cloison nasale. A moins de déviations complexes, l’incision se fait à l’intérieur du nez. L’intervention est pratiquée sous anesthésie générale.

> Opération sur l’ensemble du nez : la rhinoseptoplastie. C’est la rhinoplastie associée à la septoplastie. Quand le nez est trop dévié ou trop pincé, la réparation sera d’ordre fonctionnel et d’ordre esthétique.

> La réparation de la valve. Lorsque les narines sont trop serrées pour laisser l’air entrer, la réparation relève de la rhinoplastie. Différentes techniques sont possibles en fonction de chaque cas. Une étude personnalisée est donc nécessaire (pour effectuer : greffe de cartilage, dilatation des angles cloison-cartilage, ou repositionnement des extrémités des ailes narinaires, etc.). L’intervention se pratique le plus souvent sous anesthésie générale. Des attelles peuvent être posées, de chaque côté de la cloison, qui seront retirées au bout d’une semaine.

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Attention aux gouttes dans le nez

Les vasoconstricteurs, ce sont ces gouttes dans le nez, qui produisent l’effet magique de déboucher le nez immédiatement. Ces vasoconstricteurs sont très utiles en cas de rhume. Mais, ils ne doivent jamais être utilisés sur le long terme. Ils présentent, en effet, la particularité de provoquer des effets rebonds. Le nez se débouche, dans un premier temps, puisque l’effet vasoconstricteur va resserrer les vaisseaux trop ouverts. Mais, dans un deuxième temps, les vaisseaux vont se dilater d’autant plus. D’où le risque d’accoutumance.
Au bout de quelques mois, on a l’impression qu’on ne peut plus s’en passer. Et, certaines personnes passent leur vie avec leur flacon dans la poche. Cela ne serait qu’une mauvaise habitude, si ces gouttes ne présentaient aucun risque. Mais, ce n’est pas le cas.

L’effet vasoconstricteur peut se propager vers d’autres vaisseaux et entraîner un risque cardio-vasculaire. Au plan local, le risque est l’atrophie de la muqueuse nasale et, par conséquent, la rhinite atrophique (avec le nez qui coule en permanence). Il est donc important de n’utiliser ces produits qu’avec vigilance et sur une courte durée.

D’autant que, sachez-le, il est important que l’air ne passe pas trop vite ! N’oubliez pas que votre nez doit filtrer l’air que vous respirez.

Quand cela peut être grave

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> Chez le nouveau-né
Avoir le nez bouché, même si c’est gênant, ce n’est pas grave… sauf chez le très jeune enfant, entre zéro et trois mois de vie. En effet, le tout petit bébé ne sait pas respirer par la bouche. S’il a le nez bouché, il risque l’asphyxie. Il est donc essentiel, lorsqu’un nouveau-né a le nez bouché, d’aller consulter très rapidement un médecin.

> En cas d’apnée du sommeil
Quel que soit l’âge, l’obstruction nasale chez certains patients, peut favoriser l’apnée du sommeil, et rendre son traitement plus difficile.

Sante AZRef : Sante-az auFeminin.com

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Voir aussi :

Santé-Médecine.net

La rhinite allergique et la conjonctivite allergique :